Présentation du livre:
Dieu et les religions à l’épreuve des faits. La démonstration de l’inexistence de Dieu, par Olivier Bach
Disponible en librairie mais aussi en ligne à l’adresse
http://www.inexistencededieu.com/Dieu_et_les_religions_a_l_epreuve_des_faits.pdf
Voir aussi le site http://www.inexistencededieu.com/
Nous ne connaissons pas encore l’auteur de ce livre stimulant. Mais d’ores et déjà, nous nous devons de saluer, non seulement l’intérêt de sa démarche mais la formule de libre accès qui permet à
tous de le lire. Cette double philosophie, comme le savent nos lecteurs, nous inspire ici. Donc il nous importe sans attendre de recommander l’ouvrage.
L’auteur s’inspire d’une constatation. Il ne suffit pas à un matérialiste, et plus particulièrement à un matérialiste scientifique, d’affirmer qu’il ne croit pas en Dieu. Ce qu’il croit ou ne croit pas n’a qu’un intérêt relatif. Il lui appartient d’utiliser tous les arguments que la méthode scientifique propose pour prouver que le concept de Dieu ne renvoie à rien d'existant dans l'univers. Certes la science n’est pas infaillible et ses résultats sont par définition toujours susceptibles d’être remis en cause, mais par des arguments eux-mêmes scientifiques au sens donné par Karl Popper (vérifiabilité, falsifiabilité).
En appliquant ce processus au concept de Dieu (pourquoi d’ailleurs ici cette majuscule révérencielle, sinon par un reste d’éducation religieuse), Olivier Bach montre qu’aucun des attributs ou des
performances qui lui sont attribués n’est vérifiables. La plupart ne sont même pas falsifiables. Pourquoi alors se priver de le dire ? Rappelons que, dans The God Delusion, Richard Dawkins avait
affirmé la même chose. Il avait été mal reçu par beaucoup de collègues scientifiques pourtant eux-mêmes non croyants, au prétexte souvent répété que la science ne peut prouver ni l’existence ni
l’inexistence de Dieu. Voir http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2007/mai/goddelusion.html
Ce n’est pas l’avis de Dawkins, ni celui de Olivier Bach. Une première partie du livre est consacrée à démontrer l’inanité en termes scientifiques de toutes les propriétés attribuées à Dieu. Ce terme désigne pour lui les 3 dieux des religions monothéistes. Mais nous pensons que des arguments comparables pourraient être adressés pour contredire des religions ou religiosités plus vagues, comme le bouddhisme. Les adeptes de cette croyance n’hésitent pas par exemple à utiliser des arguments inspirés d’une interprétation fumeuse de la physique quantique pour justifier sa pertinence.
La deuxième partie du livre est tout aussi importante. Elle montre comment la pénétration des recherches scientifiques et des contenus d’enseignement par les idéologies religieuses déforme dès la
petite enfance et tout au long de leur vie les cerveaux des humains. Se renforcent ainsi les bases neurales sources de la croyance, dont l’influence sur les comportements, bien montrée par
Jean-Pierre Changeux, est déterminante pour favoriser l’emprise de ces systèmes de pouvoirs que sont les religions. Cette deuxième partie se termine par la citation de nombreux auteurs, se disant
croyants ou non-croyants, qui contribuent y compris dans une société laïque comme la nôtre, à répandre le préjugé sarkozyste selon lequel les prêtres sont, mieux que les instituteurs (et les
scientifiques) capables d’enseigner la morale. Quand on lit les propos de nombreux prétendus laïcs qui se couchent véritablement devant les propos du Vatican ou de ses représentants, on ne peut
que répéter ce qu’avait dit un président mieux inspiré que le précité : « les Français sont des veaux ».